samedi 30 juillet 2011

Le harcèlement, c’est grave



Le harcèlement sexuel, c’est grave. Ce n’est pas une plaisanterie sans conséquence.
Le harcèlement sexuel est un comportement ou un geste non désiré de nature sexuelle ou à connotation sexuelle. Il peut s’agir de remarques, de gestes ou d’actions qui peuvent vous embarrasser, vous offenser, vous intimider ou vous donner le sentiment d’être en danger.

Qu’entend-on par harcèlement sexuel?



Le harcèlement sexuel peut revêtir de nombreuses formes, dont :
  • des contacts physiques non désirés, comme des attouchements ou des étreintes;
  • des blagues ou des insinuations déplacées;
  • un regard concupiscent ou un regard insistant inapproprié;
  • des miaulements, des sifflets embarrassants ou des sons similaires;
  • des remarques insultantes sur l’orientation sexuelle;
  • un nom inscrit sur un mur ou un pupitre (« pour avoir du bon temps, appeler... »);
  • des graffitis ou l’exposition d’images sexuellement offensantes ou pornographiques;
  • l’utilisation dégradante des mots « femme » ou « fille » (par exemple, « tu cours comme une fille »);
  • le harcèlement avec menaces.
Le harcèlement sexuel, ce n’est pas :
  • une accolade amicale;
  • un flirt mutuel qui plaît aux deux personnes;
  • des compliments sincères.
Le harcèlement sexuel et la loi

Le harcèlement sexuel est condamné par le Code des droits de la personne de l’Ontario et la Loi canadienne sur les droits de la personne.

« Toute personne a droit à un traitement égal en matière de services, de biens ou d’installations, sans discrimination fondée sur la race, l’ascendance, le lieu d’origine, l’origine ethnique, la citoyenneté, la croyance, le sexe, l’orientation sexuelle, l’âge, l’état matrimonial, l’état familial ou un handicap. »

« Le harcèlement sexuel et les remarques ou conduites inconvenantes de nature sexuelle constituent une discrimination fondée sur le sexe. »La Commission ontarienne des droits de la personne

Vivre à l’abri de tout harcèlement sexuel est un droit de la personne fondamental en Ontario.

Les effets et conséquences du harcèlement sexuel

Le harcèlement sexuel est très répandu en Ontario.

Un sondage effectué auprès d’élèves du secondaire en Ontario a permis de mettre en évidence les éléments suivants :
  • huit étudiantes sur dix ont déclaré avoir été harcelées sexuellement à l’école;
  • les victimes de harcèlement sexuel ont révélé que ce harcèlement avait eu un effet dramatique sur leur vie. Elles ont été en proie à de la peur, une perte d’estime de soi, elles se sont inquiétées quant à leur sécurité personnelle, elles se sont senties intimidées, en colère, isolées et ont ressenti une perte de confiance vis-à-vis des hommes;
  • la majorité des élèves de sexe masculin interrogés semblent accorder beaucoup moins d’importance à la question, en particulier lorsqu’ils déclaraient avoir été harcelées par des femmes;
  • les élèves de sexe masculin qui ont déclaré avoir été harcelés par d’autres étudiants prenaient la chose nettement plus au sérieux;
  • trois élèves de sexe masculin du secondaire sur 10 ont déclaré avoir peur d’être harcelés sexuellement.
Source : « On a fini de rire : Harcèlement sexuel entre élèves dans les écoles secondaires », publié par la Direction générale de la condition féminine de l’Ontario, la Fédération des enseignantes - enseignants des écoles secondaires de l'Ontario et le ministère de l’Éducation (1995).

Les filles parlent du harcèlement sexuel

« Je me suis levée pour répondre à une question. C’est alors que le gars situé derrière moi a posé sa main sur ma jambe et a commencé à la remonter sous ma jupe. Je me suis retournée et je l’ai insulté. J’ai été suspendue et on lui a passé un savon. »
Natalie
« Si tu veux me faire un compliment, dit moi « salut » ou présente-toi. Le fait de me siffler ou de me jauger ne m’excite absolument pas. »
Chandra
« Les enseignants sont des personnes en lesquelles on peut avoir confiance. Si un enseignant se livrait continuellement à des actes de harcèlement sexuel, je ne pense pas que je pourrais continuer à suivre ses cours. »
Jeanette
« Si je lève la main, le gars situé derrière moi va-t-il me faire une remarque désobligeante? Le harcèlement affecte votre estime de soi et cela se ressent en terme de réussite scolaire et dans tout ce que vous accomplissez. »
Paloma
Source : « On a fini de rire : Harcèlement sexuel entre élèves dans les écoles secondaires », publié par la Direction générale de la condition féminine de l’Ontario, la Fédération des enseignantes - enseignants des écoles secondaires de l'Ontario et le ministère de l’Éducation (1995).

Que faire si vous êtes victime de harcèlement sexuel

Il ne faut pas se culpabiliser si l’on est victime de harcèlement sexuel. Ce n’est pas de votre faute. Vous n’êtes pas responsable du comportement de l’auteur des faits.

Vous pouvez entreprendre certaines actions pour y mettre fin. N’ignorez pas ces agissements. Ils ne disparaîtront probablement pas. Les personnes qui ont été victimes de harcèlement sexuel ont fait état, bien souvent, d’une aggravation de la situation au fil du temps.

Que puis-je faire?

Parlez à quelqu’un, comme à un ami ou un collègue en lequel vous avez confiance. Il est possible que vous soyez confuse ou inquiète à l’idée de faire toute une histoire à partir de rien du tout. Il est possible que vous soyez en colère. Le fait d’évoquer vos sentiments vous aidera. Vous pourrez alors par la suite décider de la conduite à adopter.

Renseignez-vous. Vous devez connaître vos droits et les options qui s’offrent à vous. Cherchez à savoir si votre école ou votre lieu de travail a mis en place une politique en matière de harcèlement sexuel. Plus vous en saurez, mieux vous serez en mesure de gérer la situation.

Rédigez une description détaillée de l’incident ou des incidents. Mentionnez les renseignements suivants :
  • ce qui s’est passé;
  • l’endroit où les faits se sont produits;
  • la date et l’heure auxquelles chaque fait s’est produit
  • l’auteur des faits;
  • les témoins, s’il y en a;
  • votre réaction;
  • la façon dont l’auteur des faits a répondu;
  • ce que vous avez ressenti;
  • la façon dont cela a affecté votre vie.
À qui dois-je en parler?

Vous pouvez en parler avec un parent, un membre de la famille ou un adulte en qui vous avez confiance. Si cela se produit à l’école, vous devriez parler à une enseignante, un conseiller, un conseiller en orientation, un directeur d’école adjoint ou un directeur d’école. Si cela se produit au travail, vous pouvez en parler avec votre supérieur ou directeur.

N’oubliez pas que mettre fin au harcèlement ne relève pas de votre seule responsabilité. Aux termes du Code des droits de la personne de l’Ontario et de la Loi canadienne sur les droits de la personne, il est clair que d’autres personnes se doivent également d’intervenir. 

Le personnel enseignant et les directions d’école sont responsables si un cas de harcèlement se produit dans leur classe ou leur école, ou partout où des activités scolaires prennent place. Les employeurs sont responsables de ce qui se passe sur leur lieu de travail ou partout où leurs employés procèdent à des activités dans le cadre de leur travail. Les personnes qui assurent des services ou louent des logements sont responsables de ce qui se passe dans leur propriété.

Que dire à la personne qui vous harcèle?

Il peut être suffisant de faire clairement part à la personne qui harcèle de votre objection face à ses agissements. Il est possible qu’elle mette fin à son comportement.

Faites-vous accompagner de quelqu’un lorsque vous parlez à la personne qui vous harcèle. Elle ne pourra pas dire après qu’elle ne savait pas que cela vous gênait. Vous aurez un témoin.

Réfléchissez bien à ce que vous voulez dire. Soyez spécifique. Vous n’avez pas besoin d’expliquer pourquoi vous élevez des objections face à son comportement. Ne lui donnez pas la chance de vous embarrasser plus encore en laissant cette personne vous demander plus de détails que vous ne le souhaitez. Il vous suffit de répéter que vous n’acceptez pas son comportement et que vous voulez qu’elle arrête.

Parlez calmement à la personne qui harcèle. Donnez-lui la chance de comprendre et de modifier son comportement. Voici quelques suggestions :

« Je n’ai rien contre les blagues, mais je n’accepte pas le harcèlement. Si tu ne saisis pas la différence, je peux te suggérer quelques lectures. »
« Je ne veux pas que tu me regardes de cette façon. Je ne mets pas en doute tes intentions, mais je te demande de ne plus le faire. »
« Je t’ai déjà dit que je ne voulais pas sortir avec toi. Je suis mal à l’aise lorsque tu me le demandes. Si tu n’arrêtes pas, je vais en parler avec (une personne faisant autorité – l’enseignant, le directeur d’école, le patron, le propriétaire). »
« Si tu me touches encore une fois de cette façon, je vais me plaindre tellement vite que tu n’auras pas le temps de savoir ce qui t’arrive. »

Pourquoi suis-je harcelée?

Le harcèlement peut être déroutant. Vous pouvez vous demander pourquoi la personne qui harcèle se comporte ainsi.

Elle peut être en colère parce que vous avez confiance en vous ou parce que vous remettez en cause sa façon de faire.

Sachant que ce comportement vous ennuie, il est possible qu’elle se sente supérieure.

Cependant :
  • il est possible que le garçon ou l’homme ne sache pas qu’il vous harcèle;
  • il est possible qu’il le fasse parce qu’il pense que cela fait rire ses amis;
  • il pourrait être surpris d’apprendre qu’il vous harcèle;
  • il n’avait peut-être pas l’intention de vous faire du mal. Il peut vous traiter comme on lui a appris à traiter les femmes;
  • il peut avoir le sentiment d’avoir le droit de se comporter ainsi avec vous;
  • il peut ne pas penser que ses actes aient un impact sur vous.
Quelle que soit la raison, le harcèlement est un acte injuste. Vous avez le droit de vivre sans être harcelée sexuellement.

Mettons un terme au harcèlement sexuel!
Le harcèlement sexuel est un problème très répandu. Mais vous pouvez éliminer le harcèlement sexuel de nos écoles et lieux de travail.

Le moyen le plus efficace de prévenir le harcèlement sexuel consiste à demander aux enseignants, aux directeurs d’école, aux employeurs et aux pairs de prendre le harcèlement sexuel au sérieux et d’agir rapidement pour y mettre fin.

Voici quelques-unes des mesures que vous pouvez prendre :
  • Vérifiez si votre école ou votre lieu de travail a mis en place une politique de harcèlement sexuel et assurez-vous que tout le monde soit au courant.
  • S’il n’y a pas de politique en place, discutez avec le directeur de l’école ou votre supérieur hiérarchique de l’importance de créer un environnement sécurisé et de la nécessité de mettre en place une politique en matière de harcèlement sexuel.
  • Lancez une campagne d’éducation et de sensibilisation. Invitez un conférencier extérieur dans votre classe, distribuez des documents d’information ou apposez des affiches expliquant aux personnes où elles peuvent obtenir de l’aide si elles ont le sentiment d’être harcelées.
Le harcèlement sexuel est un problème grave qui ne disparaîtra pas à moins que l’on n’y accorde de l’importance.

Source : http://www.citizenship.gov.on.ca/owd/french/youthzone/harassment/index.shtml#putastop

Utilisés comme jouets sexuels par leur frère


Justice
Première publication 8 juillet 2011 à 21h54


Par Kathleen Frenette | Agence QMI

Pendant sept longues années, un homme, aujourd'hui âgé de 55 ans, aurait fait vivre l'enfer à ses frères et sœurs, en les utilisant ni plus ni moins comme jouets sexuels.
Le résidant de Saint-Léonard, près de Montréal, lourdement judiciarisé, s'est présenté, vendredi midi, au Palais de justice pour y subir son enquête sur remise en liberté.
En juin, le quinquagénaire avait formellement été accusé de viol, d'inceste, de grossière indécence, de voies de fait causant des lésions, d'attentat à la pudeur et de possession d'une arme.
Sans aucune émotion, l'homme, qui ne peut être identifié pour protéger l'identité de ses frères et sœurs, n'a jamais sourcillé lors du récit troublant qui a été livré par la procureure de la Couronne, Me Carmen Rioux.
Ce récit est toutefois frappé d'une ordonnance de non-publication, faisant en sorte que les faits ne peuvent être rapportés. Les trois présumées victimes étaient âgées entre 7 et 19 ans lors des supposés délits.
Les événements se seraient produits entre 1973 et 1980 à Stoneham-et-Tewkesbury, Lévis et Québec.
«Qui plus est, l'individu qui se trouve devant vous a de nombreux antécédents judiciaire, qui parlent d'eux-mêmes», a indiqué Me Rioux à la juge Marie-Claude Gilbert, avant d'en faire la nomenclature.
Par le passé, cet homme, a déjà été reconnu coupable pour des gestes de voies de fait simple et de voies de fait graves, de possession de stupéfiants, de fraude, de vol, de recel et de méfait, d'introduction par effraction, de vol qualifié, de relation sexuelle anal, d'agression sexuelle et de menace de mort en plus d'avoir de nombreux bris de probation.
La juge Marie-Claude Gilbert a pris l'affaire en délibéré et devrait rendre sa décision en début de semaine prochaine.
Source : http://tvanouvelles.ca/lcn/judiciaire/archives/2011/07/20110708-215454.html

Proxénétisme-Sept ans de prison pour Woodson Derisca

Première publication 8 juillet 2011 à 22h01


Par Jean-Philippe Arcand | Agence QMI

Le proxénète Woodson Derisca, reconnu coupable d'avoir forcé une adolescente de 17 ans à se prostituer tout en la violentant et l'agressant sexuellement, a été condamné à une peine de sept ans de prison vendredi, au palais de justice de Montréal.
Toutefois, en déduisant le temps qu'il a déjà passé en détention préventive, il ne lui reste que 29 mois à purger derrière les barreaux.
Le juge Gilles Cadieux, de la Cour du Québec, a ainsi suivi la recommandation du procureur de la Couronne, John-Denis Gerols. Pour sa part, l'avocate de l'accusé, Marie-Hélène Giroux, réclamait une sentence de cinq ans d'emprisonnement, soit la peine minimale à laquelle son client s'exposait.
Derisca, 30 ans, a été déclaré coupable le 28 février dernier de huit accusations de proxénétisme, agression sexuelle, voies de fait, menaces de mort, possession d'arme prohibée et d'avoir vécu des fruits de la prostitution juvénile.
Entre septembre 2008 et mars 2009, l'accusé a obligé la victime à travailler à la fois comme danseuse nue et escorte. La jeune femme devait remettre tout l'argent qu'elle gagnait à Derisca, qui faisait de ces sommes son seul moyen de subsistance.
À au moins une occasion, il a contraint l'adolescente à lui faire une fellation. Il la menaçait également de s'en prendre à elle et ses parents si elle le quittait. Ce n'est que lorsque la victime a dénoncé son tortionnaire que ce dernier a pu être arrêté.
En plus de ces accusations, les policiers ont retrouvé des munitions dans son véhicule, puis une arme prohibée à son domicile par la suite.
Derisca prétendait n'avoir jamais forcé sa victime à se prostituer pour lui, mais une très longue série de messages textes s'étalant sur plus de 140 pages, et dans lesquels il tient des propos on ne peut plus clairs à cet égard, ont eu tôt fait de contredire sa version.
«Il savait pertinemment l'âge de la victime et pourtant, il a eu recours à ses services», a ajouté le juge Cadieux dans sa décision, que Derisca a écouté en fixant le plancher, la mine basse.
En plus de sa peine de prison, le tribunal a également interdit à Woodson Derisca de posséder des armes, et ce, à perpétuité. Il devra de plus soumettre un échantillon d'ADN et verra son nom être inscrit au registre des délinquants sexuels pour une durée de 20 ans.