4 novembre 2010 à 11:57
Au fil des rencontres virtuelles, on finit parfois par se laisser aller. On veut en savoir plus sur l’autre, l’autre veut en savoir plus sur nous, on s’allume, on s’excite, on se dénude mais… voilà qu’on est filmé et qu’on reçoit des menaces d’être dénoncé pour pédo-pornographie.
Ce n’est pas nouveau que l’internet serve d’outil aux escrocs. Dès les débuts de la grande toile, des virus ont été créés de toutes pièces à seules fins de pouvoir rançonner les victimes avant de débloquer leurs ordinateurs infectés. Puis les cyber-escrocs se sont mis à menacer les géants du Web de paralysie pour leur soutirer des milliers de dollars. D’autres ont infiltré les réseaux sociaux et les sites de rencontres virtuelles pour commettre leurs arnaques en tous genres, dont la dernière en date consiste à jouer sur la peur générée par la répression anti-pédo-pornographique sur le Web.
Selon les autorités françaises, cette technique d’arnaque plutôt vicieuse aurait jusqu’ici touché des dizaines d’internautes français.
Le principe est simple. L’escroc ouvre un compte sous une fausse identité sur un réseau social ou une messagerie instantanée, à la recherche d’un contact avec lequel il peut commencer une liaison «romantique». Comme l’internet pullule d’internautes à la recherche d’âmes soeurs ou à tout le moins de rencontres pouvant épicer un peu leur train-train quotidien, les victimes se trouvent assez facilement.
Le contact est fait, les rencontres virtuelles se multiplient jusqu’à ce que l’escroc suggère à sa victime de pousser un peu plus loin leurs échanges, en s’envoyant des photos coquines, en se mettant nu devant la webcam ou en partageant des jeux érotiques. La victime, homme ou femme, croit être entrée dans une relation ludique et parfois romantique, mais l’illusion ne dure guère. Quelques jours après cet «effeuillage» virtuel, l’internaute reçoit un courriel provenant de la «gendarmerie de France», d’Interpol ou encore de l’ambassade de France en Côte d’Ivoire. Orné de logos qui semblent tout à fait véridiques, le courriel avertit l’internaute qu’il a commis une infraction pédo-pornographique passible de poursuites.
Le contact est fait, les rencontres virtuelles se multiplient jusqu’à ce que l’escroc suggère à sa victime de pousser un peu plus loin leurs échanges, en s’envoyant des photos coquines, en se mettant nu devant la webcam ou en partageant des jeux érotiques. La victime, homme ou femme, croit être entrée dans une relation ludique et parfois romantique, mais l’illusion ne dure guère. Quelques jours après cet «effeuillage» virtuel, l’internaute reçoit un courriel provenant de la «gendarmerie de France», d’Interpol ou encore de l’ambassade de France en Côte d’Ivoire. Orné de logos qui semblent tout à fait véridiques, le courriel avertit l’internaute qu’il a commis une infraction pédo-pornographique passible de poursuites.
Imaginez comment on peut se sentir quand on s’aperçoit que ce qu’on prenait pour un échange un peu hot entre adultes consentants devient soudainement une activité passible de terribles répressions. Comme la fin du courriel précise cependant qu’il est possible d’arranger l’affaire, en payant une amende de 1000 ou 3 000 euros via Western Union, on finit par respirer et on se fait avoir.
Selon les autorités françaises, la cinquantaine de plaintes déposées jusqu’à maintenant ne représenterait qu’une infime partie des gens qui ont pu être victimes de ce genre d’arnaque qui a d’ailleurs des précédents.
En février dernier, un Américain de 19 ans a été reconnu coupable d’avoir utilisé le réseau social Facebook pour faire chanter des camarades de classe afin d’obtenir leurs faveurs sexuelles.
Anthony Stancl, 19 ans : 15 ans de prison pour chantage pédo-pornographique.
Anthony R. Stancl, un habitant de la petite ville de New Berlin, dans le Wisconsin, a été accusé d’avoir ouvert un compte Facebook en 2007 sous une fausse identité et de s’être fait passé pour une fille (Kayla ou Emily). Cette «jeune fille» conversait avec de jeunes garçons qu’Anthony (qui n’avait lui-même que 16 ans à l’époque) connaissait réellement dans la vie. Elle les excitait sexuellement (y a-t-il quelque chose de plus facile à faire dans la vie que d’exciter sexuellement de jeunes ados boutonneux ?) puis leur proposait de leur envoyer des photographies coquines de sa personne, à condition bien sûr qu’ils lui en envoient d’eux-mêmes. «Elle» a ainsi persuadé plus de 30 camarades de classe d’Anthony d’envoyer des photos.
Munis de ces photos, le jeune Anthony allait rencontrer les correspondants de Kayla et les menaçait : «J’ai des photos cochonnes de toi, si tu ne veux rien faire avec moi, je les diffuse partout». Et les victimes bien sûr, ne voulant pas se ridiculiser, satisfaisaient les pulsions d’Anthony. Ce dernier ne manquait pas aussi de photographier ses victimes lors de ces rencontres réelles, car c’étaient des munitions de plus pour les obliger à céder encore et encore.
Et personne n’a protesté, personne n’a rien dit, jusqu’à ce qu’un jeune homme de 16 ans se rebiffe quand Kayla lui a réclamé des photos, non pas juste de lui, mais de son jeune frère. Ce jeune homme a déclaré aux autorités que Stancl le poussait à des actes de sexe oral et anal et qu’il avait déjà cédé quatre fois à son chantage sexuel. Mais quand il lui a demandé de lui fournir une photo de son frère nu, c’était la goutte qui a fait déborder le vase et qui l’a décidé à aller enfin tout raconter à ses parents et à la police.
La police a trouvé environ 300 photos dans l’ordinateur d’Anthony Stancl qui risquait jusqu’à 30 ans de prison. Il en a pris pour 15.
Source : http://www.synchro-blogue.com/synchro/2010/11/la-nouvelle-arnaque-du-web-le-chantage-pour-pedo-pornographie.html
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