mercredi 16 mars 2011

SANTÉ PHYSIQUE ET PSYCHOLOGIQUE

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·         Quels sont les signes qui  démontrent qu’il va passer à l’acte? Jess

 
TROUBLES ALIMENTAIRES

Réponses par ANEB Québec.


 

1.  Comment sait-on qu’on a un trouble alimentaire? Anne

Voici une brève description des principaux types de troubles alimentaires suivi d’un  questionnaire qui est présent sur le site ANEB ADOS dans la section «J’ai besoin d’aide».

L’anorexie 

L’anorexie est une maladie dans laquelle le souci de minceur et les obsessions engendrent une perte de poids importante. La personne a généralement une peur intense de prendre du poids, ce qui entraîne des sensations de mal-être et de culpabilité. Elle vit aussi généralement une distorsion de son image corporelle. Elle se sent souvent « grosse » même si, dans la réalité, elle est bien en dessous de son poids souhaitable.

Il ne faut toutefois pas confondre anorexie et maigreur. Certaines personnes ont un faible poids ou ont toujours eu un petit appétit, mais ne se restreignent en rien dans leur alimentation. C’est le changement dans les comportements et les attitudes qui sera le premier signal. L’arrêt du cycle menstruel ou le fait de n’avoir jamais eu de menstruations est l’un des principaux signes.

La boulimie 

La personne atteinte de boulimie est prise dans un cycle où elle perd le contrôle dans son alimentation, suivi de comportements compensatoires qui visent à éliminer la nourriture absorbée. La personne ingère beaucoup d’aliments même lorsque son corps ne ressent plus la faim. Ces épisodes sont accompagnés d’une grande culpabilité, d’un dénigrement de soi et d’un malaise tant physique que psychologique.

Dans un certains sens, la boulimie est une maladie insinueuse et redoutable car le poids reste relativement normal. La maladie est plus difficile à détecter et peut demeurer secrète plus longtemps. Pourtant, ce trouble alimentaire peut être responsable de complications physiques très graves, pouvant même mener jusqu’à la mort. Donc, même si physiquement les signes sont moins apparents, il n’en demeure pas moins que la personne est souffrante et que sa santé est en jeu. 

L’hyperphagie 

Ce trouble se caractérise surtout par des épisodes de prises alimentaires excessives au point où la personne se sent vraiment très inconfortable. Elle a alors l’impression de perdre le contrôle des quantités ingérées, se sent généralement incapable de s’arrêter sur le moment et vit des sentiments de culpabilité et de honte. Aucune méthode compensatoire n’est utilisée. La prise de poids est donc l’une des conséquences de ces comportements.

Indépendamment de ces types de troubles alimentaires, une personne qui vit des difficultés en lien avec l’alimentation ou son poids ne devrait pas hésiter à aller chercher de l’aide si elle en ressent le besoin. Il est important de partager ses préoccupations avec une personne de confiance afin de mieux comprendre l’origine de ce malaise. Le but n’est-il pas d’être bien dans sa tête et bien dans sa peau?
Les énoncés suivants sont des exemples de pensées et comportements qu’on peut retrouver chez une personne souffrant d’un trouble alimentaire. Plus une personne se reconnaît dans ces énoncés, plus il est important d’aller chercher plus d’information et du soutien. Ce questionnaire ne permet pas de poser un diagnostique ou de confirmer qu’il y a trouble alimentaire, mais il permet d’identifier certaines choses face auxquelles demeurer vigilant.  

1. J’ai l’impression que la nourriture domine ma vie.


2. Il m’arrive souvent d’avoir froid, d’être fatiguée et d’avoir des étourdissements.


3. Je suis insatisfaite de mon apparence corporelle


4. Je fais de l’exercice physique intensivement dans le but de contrôler mon poids.


5. Je tente de négocier avec mes parents la nourriture qui m’est servie.


6. Je m’isole de plus en plus lors des repas et j’évite de manger en présence d’autres personnes.


7. Je me compare continuellement aux autres et à leur corps.


8. Je me sens lâche et contrariée s’il m’arrive de ne pas faire d’exercice physique pendant une journée complète.


9. J’évite les aliments que j’aimais autrefois par peur de prendre du poids.


10. J’ai des changements fréquents d’humeur, je me sens particulièrement émotive, irritable, dépressive ou anxieuse.


11. Je consacre de plus en plus de temps à mes travaux scolaires (étude et devoirs) et j’ai parfois de la difficulté à me concentrer.


12. J’ai extrêmement peur de devenir grosse.


13. Je me sens coupable après avoir mangé.


14. Je n’ai pas encore eu mes règles, elles sont irrégulières ou celles-ci ont cessé pour une raison inconnue.


15. Je fais des excès alimentaires avec le sentiment de ne pas pouvoir m’arrêter.


16. Je découpe mes aliments en petits morceaux ou je prends plus de temps que les autres à compléter mon repas.


17. J’ai vu mon poids changer drastiquement durant les derniers mois.


18. J’ai nouvellement tendance à cuisiner pour mes proches.


19. Je tiens compte de la quantité de calories et de gras que contiennent les aliments que je mange.


20. Je ressens le besoin de vomir après les repas.





  1. Quels sont les effets avant coureurs qui amènent des troubles alimentaires? Crystal

Lorsqu’il est question de troubles alimentaires, rien ne sert de chercher la cause. Il faut plutôt parler des causes et elles sont aussi compliquées et différentes que l’est chaque individu. Les troubles alimentaires sont complexes et seraient causés par une combinaison de facteurs individuels, psychologiques, familiaux, environnementaux et socioculturels. Voici une liste de facteurs, qui ne sont ni exclusifs, ni exhaustifs :

Facteurs individuels : sexe féminin, prédispositions génétiques (hérédité), déficit des neurotransmetteurs, puberté / adolescence, insatisfactions corporelles, initiation à un régime restrictif, traits de personnalité (perfectionnisme, conformisme, rigidité, impulsivité, traits obsessionnels), faible estime de soi, stratégies d’adaptation inefficaces, difficulté à exprimer les émotions et à s’affirmer, sentiment d’inefficacité, importance duregard de l’autre…

Facteurs familiaux : relations difficiles avec la famille, existence de non-dits, importance de préserver les apparences, pression de performance, évitement des conflits, dépendance, règles familiales inconstantes et imprévisibles, préoccupations alimentaires ou insatisfactions corporelles chez l’un des membres…

Facteurs environnementaux  : événements de vie stressants ou traumatiques (séparation, décès, conflits familiaux, abus sexuels ou physiques, déménagement, transition au secondaire, cégep ou université), réseau d’amis peu soutenant…
Facteurs socioculturels  :standards de beauté irréalistes (idéalisation de la minceur), pressions sociales (notamment dans certains sports ou activités comme la gymnastique, la danse, la mode), préjugés contre l’obésité…

Les troubles alimentaires surviennent souvent à l’adolescence, une période où la personne cherche à savoir qui elle est réellement, à se différencier de ses parents et à prendre sa place auprès de ses pairs. Face à ces enjeux majeurs, il arrive que l’adolescente ou l’adolescent peu outillé se tourne vers des comportements alimentaires inadéquats. Pourquoi ? Parce que les troubles alimentaires peuvent être considérés comme des comportements adoptés pour composer avec des émotions difficiles à gérer, pour surmonter des problèmes et pour combler des besoins. Ils apparaissent généralement pour signifier que quelque chose de profondément intime ne va pas bien. Il est donc important de comprendre l’utilité des comportements nuisibles et de trouver des moyens plus sains pour gérer sa vie afin de se sortir d’un trouble alimentaire. Même si l’adolescence est la période la plus propice pour développer un trouble alimentaire, ceux-ci peuvent aussi se développer lors de l’enfance ou tout au long de l’âge adulte. 


·        3- Est-ce que certains types de personnes ont plus de chance d’en développer  (des troubles)? Gypsee


Les troubles de l'alimentation apparaissent généralement au cours de l'adolescence ou au début de l'âge adulte et sont plus communs chez les jeunes des sociétés industrialisées. Les troubles de l'alimentation touchent plus les filles et les femmes que les garçons et les hommes. Les hommes représentent environ 10 % des personnes atteintes.
Au Québec, le taux des troubles de l'alimentation chez les femmes et les filles âgées de 13 ans à 30 ans est d'environ 3 % (30 000 personnes). Ce chiffre peut tripler si on ajoute les formes partielles de ces troubles, qui ont néanmoins un impact significatif sur ceux qui en souffrent.
Les troubles alimentaires et la préoccupation à l’égard du poids touchent des filles et des garçons de tous milieux, âges, classes sociales, origines ethniques, orientation sexuelle, professions. 

Les experts s'entendent pour dire qu'il y a de plus en plus de personnes aux prises avec des troubles de l'alimentation. Si les statistiques permettent de dégager une incidence plus élevée chez les femmes occidentales d'âge scolaire, par exemple, il est aussi vrai que nul n'est à l'abri des troubles de l’alimentation. Les troubles de l'alimentation surviennent même dans les pays en voie de développement, bien qu'ils soient plus présents dans les sociétés industrialisées. Ils touchent de façon égale toutes les classes socio-économiques.
L’estime de soi et l’image corporelle sont des éléments fortement liés aux troubles alimentaires. Les personnes ayant des difficultés à ces niveaux sont donc plus à risques de développer un trouble alimentaire. Avoir une estime de soi positive et une image corporelle saine sont donc d’importants facteurs de protection.  Les personnes ayant des tendances perfectionnistes et étant très exigentes envers elle-même sont également plus vulnérables. Des difficultés au niveau de la gestion des émotions et de l’affirmation de soi peuvent également être des facteurs de risques.

Les troubles alimentaires se développement habituellement lors de périodes au cours de laquelle la personne vit certains moments difficiles, des stress, des changements importants, des deuils, des traumatismes donc une personne faisant face à de tels éléments est plus à risque.   

Bref, certaines personnes sont plus à risque pour diverses raisons personnelles, psychologiques, familiales et sociales de développer un trouble alimentaires, mais la variété des personnes atteintes démontre qu’il est difficile de dresser un portrait typique des personnes développant un trouble alimentaire. 

·        4- Comment peut-on aider une amie qui a un trouble alimentaire? Faut-il la surveiller, l’encourager à manger, l’empêcher de faire trop d’exercices…ou faut-il mieux se taire et  juste être là? Lyd

Les troubles alimentaires n’affectent pas seulement les personnes qui en souffrent. Ils touchent aussi grandement les parents, la fratrie et les amis qui les entourent. Côtoyer une personne présentant des difficultés alimentaires peut être déstabilisant et il est parfois difficile de comprendre pourquoi elle agit de cette manière. 

Il n’est pas toujours facile de déterminer avec certitude si les préoccupations corporelles ainsi que les comportements alimentaires et sportifs d’une personne sont problématiques ou non. En fait, comme tu n’es pas un médecin, il serait difficile pour toi de statuer de façon catégorique. Il n’en demeure pas moins que si tu t’inquiètes, c’est qu’il se passe quelque chose dans le comportement de l’autre personne qui te pousse à agir. C’est important d’écouter ce que tu ressens. Dans cette situation, n’hésite donc pas, dans un premier temps, à exprimer tes préoccupations à une personne de confiance. Tu peux en parler à un adulte, un professionnel de ton école ou téléphoner sur la ligne d’écoute et de référence de l’ANEB. Des intervenants pourront t’aider à mieux comprendre la situation, en évaluer la gravité et te guider dans tes démarches. 

Avant d’aborder la personne, tu dois savoir que les troubles alimentaires sont des problèmes complexes. Il existe de nombreuses raisons qui expliquent pourquoi une personne en vient à avoir ces difficultés et chaque cas est unique. Sache que derrière les comportements alimentaires problématiques, il se cache bien souvent une souffrance et un mal être que la personne n’arrive pas à exprimer autrement. Et, aussi surprenant que ça puisse paraître, les troubles alimentaires ont peu à voir avec la nourriture et le poids. Il ne faut donc pas penser qu’il suffit simplement de manger pour s’en sortir ou qu’avec un peu de volonté, les changements à faire seront faciles. Ce n’est pas le cas et c’est pourquoi l’aide de professionnels est à privilégier.

En abordant ton amie ou ami, tu peux t’attendre à différentes réactions de sa part. Son attitude est difficile à prévoir.
-          Elle ne veut aucune aide pour le moment…
Il se peut que la personne soit bien comme elle est présentement et qu’elle ne souhaite pas changer ses comportements. Pourquoi agit-elle de la sorte si elle est en train de mettre sa santé en danger ? En fait, elle y retire probablement du positif et au bout du compte, ça lui fait du bien. Dans cette situation, elle risque d’être davantage sur la défensive en niant les problèmes ou encore, elle peut se fâcher. Malgré cette réaction possible, il demeure tout de même très important que tu lui mentionnes tes inquiétudes. C’est le rôle d’une ou d’un ami que de dire les vraies choses et de tenter de voir si l’autre a besoin d’aide. Même si la personne ne te le mentionne pas, elle ne demeurera pas insensible à tes propos et les prendra en considération en temps et lieu.
-          Elle préfère ne pas en parler…
L’autre peut également te mentionner qu’elle ne désire pas aborder ce sujet. Ne le prends pas personnel. Il se peut qu’elle ne soit pas à l’aise pour le moment, qu’elle ne trouve pas les mots pour expliquer ce qu’elle vit, qu’elle se sente honteuse ou encore, qu’elle ne soit pas encore prête à s’ouvrir. Dans ce cas, fais-lui savoir que tu es là pour elle, que tu l’aimes et que la porte est ouverte n’importe quand si elle veut en discuter.
-          Elle s’ouvre et demande ton support…
Elle peut se montrer ouverte à te parler de ses difficultés. À cet instant, c’est important que tu te montres à l’écoute, sensible et avec une attitude de non jugement. Certains de ses propos pourront te paraître surprenants, faux ou exagérés. En effet, c’est bien difficile à comprendre tout ça pour une personne qui ne vit pas la situation ! Offre-lui tout de même ton soutien et demande-lui de quelles manières tu peux l’aider. Est-ce en l’accompagnant voir un adulte ou un médecin ? Est-ce en évitant certains commentaires ? Est-ce en lui permettant de se changer les idées? Sois à son écoute!

Voici quelques points de repère pour te guider lorsque tu vas l’aborder.
  • Choisis un moment et un lieu propice à la discussion. De préférence, évite de lui parler lors d’un repas et en présence de plusieurs personnes. Il sera plus facile d’entamer la discussion si vous êtes calmes et non pas lors d’un conflit.
  • Expose tes préoccupations et tes sentiments en utilisant la première personne, c’est-à-dire le « je ». Commence premièrement la discussion en mentionnant ton inquiétude («  Je suis inquiète ou inquiet »). Ensuite, discute des changements que tu as observés dans son comportement ou son attitude. Ne t’en tiens pas seulement aux comportements alimentaires et à l’apparence, mais énumère aussi d’autres aspects qui ont changé chez elle. Par exemple, tu peux lui dire : « J’ai l’impression que quelque chose ne va pas et je te sens plus distante avec moi. Je me fais du souci de te voir t’isoler de plus en plus lors des repas, d’être plus fatiguée lors de nos activités et de te préoccuper davantage de ton poids et de ton alimentation. Est-ce que tu veux en parler? ».
  • Ne l’interromps pas pendant qu’elle te parle. Sois le plus possible à son écoute.
  • Encourage-la à se confier : « Je suis là et n’hésite pas à m’en parler quand tu voudras ». En même temps, tu dois respecter ses limites, son intimité et son besoin d’être seule.
  • Réaffirme ton estime pour elle. On ne dit jamais assez à nos proches à quel point on les aime.
  • Encourage-la à voir un médecin, une infirmière ou à se rendre dans un endroit spécialisé dans les troubles du comportement alimentaire. Pour ce faire, tu peux lui remettre une liste des ressources susceptibles de l’aider. Même si, sur le coup, la personne n’a pas l’air intéressée, elle pourrait bien décider de se servir de la liste plus tard.
  • Si tu penses que le problème a atteint un état d’urgence, dis à ton amie ou ton ami que tu dois aller demander de l’aide dès maintenant. Tu dois agir ainsi parce que tu te fais du souci. Ne te sens pas coupable, c’est pour son bien!
Il y a en effet certaines choses que tu devrais éviter de dire. Les propos qui touchent le poids ou la silhouette doivent cesser, qu’ils soient positifs ou négatifs. La personne qui a des difficultés alimentaires y porte déjà une très grande attention et dans bien des cas, tes paroles peuvent être mal interprétées. Alors que tu lui mentionnes ton inquiétude face à sa perte de poids, elle pourra y voir un compliment et un encouragement à continuer. Au contraire, en lui disant que tu l’as trouvée en forme, elle peut traduire cette phrase comme quoi elle est grosse et qu’elle a pris du poids. C’est pourquoi, peu importe les commentaires sur l’apparence physique, il est conseillé de les éviter. Dans un même ordre d’idée, tout ce qui touche à l’alimentation devrait être discuté de façon très prudente. Les sujets comme les régimes ou les produits diètes ainsi que les commentaires sur la composition du repas de l’autre risquent d’accentuer les obsessions de la personne. La vigilance est de mise. Il n’est pas recommandé de tenter de contrôler la personne en cherchant à l’empêcher de faire certains comportements, de commenter ce qu’elle mange ou ne mange pas ou vouloir la convaincre de manger plus. Ceci peut amener la personne à s’isoler de plus en plus ou à dissimuler plus ses comportements. En tant qu’amie il est important de la soutenir, mais de laisser les éléments liés aux comportements spécifiques du trouble et à l’alimentation être pris en charge par les professionnels de la santé.  
Côtoyer une personne au quotidien qui souffre d’un trouble alimentaire peut être difficile. Tu peux avoir l’impression de marcher sur des œufs et avoir peur de nuire à la situation. Le principal conseil est de rester toi-même et de ne pas mettre les difficultés de la personne au centre de votre relation. Il se peut que les activités et les événements axés sur les repas ou la nourriture diminuent en présence de votre amie ou ami. Toutefois, il reste plein d’autres choses à faire ensemble! Amusez-vous, appréciez le moment présent et profitez-en pour discuter de tout et de rien.

Puis, si tu te sens au bout de tes limites, n’hésite pas à aller chercher de l’aide pour toi-même. Certains problèmes sont complexes et demandent une aide professionnelle. Pour cette raison, tu ne dois pas trop en prendre sur tes épaules. De plus, il se peut que tu en viennes toi-même à te questionner sur certains comportements que tu adoptes ou attitudes vis-à-vis les questions d’image corporelle et d’alimentation. N’oublie pas que toi aussi tu peux te confier en toute confidentialité à un professionnel qui saura te supporter et t’aider à faire le point. Il faut prendre soin de toi pour être en mesure de soutenir la personne en difficulté. Bon courage!


·        5- Comment des personnes deviennent obsédés par la nourriture, le poids, le corps jusqu’à devoir aller à l’hôpital ou se suicider? Max

Tel que mentionné plus tôt, les troubles alimentaires ont de nombreuses causes et sont des troubles psychologiques complexes. Ils sont la manifestation d’une importante souffrance et non des comportements de nature superficielle. Le trouble alimentaire est en quelque sorte une façon d’affronter la souffrance par des comportements qui sont malheureusement très destructeurs. Les personnes atteintes vivent une très grande souffrance et modifier leurs comportements et pensées est très ardu et demande du temps.  

Les conséquences physiques, psychologiques et sociales des troubles sont importantes et dans certains cas, l’hospitalisation s’avère nécessaire. Malheureusement certaines personnes se suicident à cause de la souffrance et du désespoir vécu. Il est important de vérifier la présence d’idées suicidaires chez une personne souffrant d’un trouble alimentaire et de s’assurer qu’elle a des ressources d’aide nécessaire car le suicide ne doit jamais être la solution au trouble alimentaire.  

·         6-En quoi les agressions peuvent amener l’anorexie ou la boulimie? Pat
Tel que mentionné plus tôt, les troubles se développent habituellement lorsque la personne vit quelque chose de difficile tel un traumatisme. Une agression peut donc chez certaines personnes être un facteur déclencheur d’un trouble alimentaire. 

Les comportements du trouble alimentaires peuvent donc être une façon de faire face à la souffrance vécue et à toutes les émotions qui surviennent suite à l’agression. La personne se réfugie dans ces comportements afin de ‘’geler’’ la douleur.  Il est donc très important d’aller chercher de l’aide pour un tel grave évènement. 

Une agression sexuelle peut avoir un impact important au niveau de la relation que la personne aura avec son corps et sa sexualité et amener des comportements du trouble alimentaire. Une personne ayant été abusée sexuellement peut avoir un fort dégoût de son corps et vivre de la honte face à celui-ci et à la sexualité. Certaines personnes chercheront à se protéger contre une future agression en éliminant les courbes féminines ou en prenant beaucoup de poids. Elles croient ainsi qu’elles se rendent moins attirantes et donc moins vulnérables à des agressions sexuelles, alors que l’attirance et l’apparence physique ne sont pas les causes de l’agression et que la personne victime de l’agression n’est d’aucune façon  responsable de celle-ci.   

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